7 TRUCS POUR TROUVER LA MOTIVATION À S’ENTRAÎNER
Avoir le goût de s’entrainer, ça vient naturellement lorsqu’on est en vacances ou après le temps des fêtes. Ce qui est plus difficile c’est de placer l’entrainement dans son horaire et surtout d’avoir l’energie pour s’y mettre quand on a le temps. Un truc bien connu est de se fixer un objectif ou de s’inscrire à une compétiton sportive. Mais dans la situation actuelle où tous les évènements, courses, triathlon sont annulés, même les athlètes les plus motivés sont forcés de revoir ce qui les pousse à mettre leur souliers de course. La psychologue Toni Rebic, nous a donné 7 trucs que nous vous partageons ici. Elle nous dit d’abord qu’il faut revoir notre façon de penser, et peut-être même changer le mot « motivation ».
CHANGER MOTIVATION POUR INSPIRATION
La motivation, c’est éphémère. Quand on pense à se motiver, c’est qu’on visualise une tâche pour laquelle on ne ressent pas assez d’énergie. On se pose une carotte mentale au bout du nez pour se faire avancer comme un âne. C’est quelque chose qui ne se maintient pas tout seul. L’inspiration, c’est la raison pour laquelle on fait les choses, pourquoi on décide de s’entraîner pour un événement.
Dans la situation actuelle de confinement, plusieurs athlètes sont pris de court, voire déprimés par l’annulation d’événements sportifs. C’est peut-être que leur focus était sur la motivation pour une date en particulier. Si cette date est annulée, ils perdent leur but. L’inspiration n’a pas de date d’échéance. Si la date d’un événement change, le « pourquoi » de l’inspiration reste. La motivation ne voit que le but.
Quand on est inspiré on voit pas juste le but, on voit tout le cheminement, on voit toutes les places, les personnes qu’on rencontre entre maintenant et le but. Pour atteindre le but, il y a du chemin à faire. Tout ce chemin-là, c’est ça l’inspiration. Faut aimer ce qu’on fait, aimer les personnes avec qui on est quand on le fait.
1 - DONNE TON MINIMUM
« J’ai pas l’énergie de faire mon heure d’entraînement aujourd’hui... je ne m’entraînerai pas. » Buzzz, mauvaise réponse ! Demandez-vous, « C’est quoi mon minimum ? » Si chaque jour vous allez chercher votre minimum, au moins vous vous maintiendrez. Souvent ce minimum fera que vous aurez envie de rester plus longtemps « Tant qu’à être dans votre linge de sport ». Le lendemain, restez avec le minimum, ne poussez pas la note. Attendez que l’inspiration vous pousse. Il ne faut pas s’empêcher de faire quelque chose juste parce qu’on ne se sent pas l’énergie d’en faire la version complète. 10 minutes de jogging sur le 30 qu’on avait planifié, c’est toujours mieux que zéro !
2 - 7 MINUTES POUR Y PENSER
Toni Rebic préconise l’approche des exercices de 7 minutes. Par exemple, pour se mettre dans la bonne énergie en vue d’une activité, elle propose de méditer 7 minutes sur cette activité, se visualiser en train de la faire et penser à ce qu’elle nous apportera de positif. Quand on n’a pas le goût de sortir courir ou d’aller s’entraîner, cette sorte de visualisation peut aider à focusser sur les bienfaits de l’activité plutôt que sur les « Ça ne me tente pas ». Ces 7 minutes vous aideront à faire monter l’énergie en vue de l’activité.
3 - LÂCHER LA PATATE
C’est correct de vivre des déceptions. Si un événement nous démotive, nous fait faire un pas en arrière dans notre progression, que ce soit une blessure, une annulation, le manque de temps, il faut accepter le coup, mais ensuite surveiller ses émotions. Viendra un jour ou ce ne sera peut-être plus à cause de l’événement lui-même qu’on sera triste, mais plutôt parce qu’on a choisi de continuer dans cette émotion de tristesse au lieu de rebondir et aller de l’avant.
4 - PENSE BIEN, PARLE-TOI BIEN
La façon dont les gens se parlent à eux-mêmes est souvent toxique, autant pour le corps que pour l’énergie, et crée un désalignement de soi. Se décourager, se plaindre et ruminer contribue à se désaligner. Mais quand on se supporte, quand on s’encourage, quand on s’aime, on va vers sa vraie nature et c’est là où est notre force. Les coaches voient souvent le potentiel de leurs athlètes, alors que leurs athlètes sont souvent dans la pensée « Je ne serai pas capable » ou « Je ne suis pas encore rendu là. »
5 - LES LOIS DE L’ATTRACTION
N’attends pas que la vie aille bien pour aller bien. Ça fonctionne de la manière inverse. C’est ce qu’on appelle les lois de l’attraction. Ce que tu veux te veut aussi !
Pour vulgariser ce phénomène que plusieurs considèrent avec scepticisme, la psychologue le présente de la manière suivante : « Quand tu te sens pas bien, t’as pas le goût de sortir et socialiser. Si tu ne sors pas, tu ne rencontreras personne. Tu te fais moins d’amis, moins de contacts. » Et du coup, moins d’opportunités s’offrent à toi ! Bon, disons qu’en temps de confinement, « Sortir » est peut-être pas l’exemple le plus pratique mais, vous comprenez le principe !
6 - LES PENSÉES POSITIVES, ÇA MARCHE PAS
Pour retrouver le goût de l’entraînement, ce qu’il faut réussir, c’est de se sentir bien. Ne pas « penser » positif, mais bien se « sentir » positif. Il faut réféchir à ce qu’on aime dans notre activité physique : « J’aime suer, j’aime m’entraîner avec mes chums, j’aime la compétition, etc. » Toni Rebic résume candidement « Si la pensée positive seule marchait, j’aurais pas de business. Il faut aller chercher l’appréciation : qui je suis, moi, pour offrir aux autres. »
7 - ALIGNEZ-VOUS
Pour finir, prenez 7 minutes pour méditer sur le thème de « Qu’est-ce qui me définit ? » Pensez à ce qui n’a pas changé chez vous, qu’est-ce qui est resté dans votre personnalité quand vous aviez 10, 20, 30, 40 ans. Ces réponses-là, c’est votre vrai Moi. Quand on déprime, quand on commence à penser à ce que les autres diront, quand on s’empêche d’être cette personne-là, c’est là qu’on se désaligne. Il y a « Ce qu’on veut » et « Ce qu’on pense de ce qu’on veut ». Il y a « Je veux faire un Ironman » et « C’est dur se lever à 5 heures du matin ». Quand on entre en contradiction comme ça, quand on réagit très mal à une situation, c’est qu’on n’est pas bien aligné entre qui on est et comment on perçoit une situation. Il faut arriver à refermer cet écart entre la réaction et son vrai soi.
Bouger c’est la santé. Ça fait un beau slogan de publicité, mais c’est aussi vrai pour la santé mentale. C’est prouvé, plus on est actif, plus le corps se porte bien et plus l’esprit aussi. Alors maintenant qu’on a beaucoup réfléchis à comment y penser, allez juste vous entrainer. C’est aussi un autre bon truc, vous aller oublier vite que ça ne vous tentait pas.
Voici un programme de mise en forme sans équipement qui prend moins de 30 minutes à faire:
Un autre programme pour prendre de la masse, sans équipement à faire en moins de 30 minutes:
Rédaction: Jocelyn Goyer, Jerome Pilette, Toni Rebic
Toni Rebic, MA psychologue et entraîneur se décrit plus spécifiquement comme psychologue d’habilitation (empowerment). Œuvrant depuis 2005, elle a traité près de 8 000 personnes entre son cabinet de psychologue et son programme True Self. Site Internet | Facebook | Instagram | Youtube